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Le cas Landru à la lumière de la psychanalyse
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FRANCESCA BIAGI-CHAI
LE CAS LANDRU
à la lumière de la psychanalyse
Préface de Jacques-Alain Miller
Ouvrage de 248 pages
prix : 21 euros
En 1919, le procès Landru — le « monstre », nouveau « Barbe-Bleue » qui brûlait ses maîtresses
dans sa cuisinière afin de les dépouiller de leurs biens — connut un énorme retentissement. Cependant,
au-delà de ses forfaits, dont la chronique se fit si largement l’écho, qui était le célèbre criminel ? Cet
homme cultivé, très soucieux de sa famille, inventeur talentueux mais escroc sans envergure, qui étonna
ses avocats et ses juges par son esprit et son sang-froid, reste bien difficile à cerner. Comment la
personnalité de cet assassin énigmatique s’est-elle construite ? Qu’en est-il de ses affects, de sa vision
du monde ? Landru était-il pervers ? Était-il fou, maniaco-dépressif ou schizophrène ?
S’appuyant sur les investigations et les expertises judiciaires de l’époque, Francesca Biagi-Chai
reconstitue minutieusement l’affaire et enquête à son tour sur le cas complexe de Landru, retraçant
sa biographie à la lumière de la psychanalyse. Elle décrit ainsi le lent développement d’une psychose
dont les actes macabres coïncideront avec le temps de la guerre, et longtemps dissimulée sous une
apparente normalité. Sa réflexion, ensuite élargie à d’autres affaires, met en relief l’affinité troublante
des tueurs en série avec notre monde moderne et, pour conclure, pose en termes précis le problème
délicat et très controversé du rapport de la folie et de la responsabilité pénale.
Francesca Biagi-Chai est psychiatre, psychanalyste, praticien hospitalier au CHS Paul Guiraud-
Villejuif, enseignante à la Section clinique de Paris-Saint-Denis (Département de psychanalyse de
l’Université Paris-VIII) et psychanalyste membre de l’École de la Cause freudienne et de
l’Association mondiale de psychanalyse.
Nul indice de jouissance. Nulle perversion saisissable chez ce rude baiseur, qui se dessina malingre
avec un énorme pénis. Landru est un tueur paradoxal. Ses meurtres en série se présentent comme des
crimes hautement utilitaristes. Ils auraient un motif rationnel, le plus rationnel et le plus sympathique
qui soit, la carte forcée par excellence : subvenir aux besoins de sa famille.