Trouver ou retrouver la confiance perdue

Laurent Le Vaguerèse
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Trouver ou retrouver la confiance perdue. Le premier bilan que l'on peut tirer après la rencontre entre les associations psychanalytiques et le ministre Jean François Mattéi, n'est pas brillant. Premier point négatif, le sentiment d'une volonté de dissimulation de la part des représentants des associations psychanalytiques et leur souhait de négocier, et de négocier seuls, en douce, avec les cabinets ministériels de problèmes qui concernent l'avenir de la psychanalyse. On y apprend que des négociations se sont tenues depuis des semaines avec le ministre sans que l'on n'en sache rien, qu'un "groupe de contact" dont on aimerait savoir si les membres des associations qui y ont délégué un représentant ont bien rendu compte à leurs mandants des dites discussions et de ce qu'elles engageaient. Ou l'on apprend que les associations ont proposé au ministre un texte élaboré avec le cabinet de ce dernier et ceci sans que personne ou presque n'en ait été au courant.

LE SYMPTOME « PSY »

jean-jacques Moscovitz
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LE SYMPTOME « PSY ».  

Le Ministre de la santé le Pr Jean-François Mattéi et les psychanalystes. La réponse des associations psychanalytiques à Élisabeth Roudinesco

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Le Ministre de la santé le Pr Jean-François Mattéi et les psychanalystes Madame et Messieurs, Marilia Aisenstein (Société psychanalytique de Paris), Gérard Bazalgette (Quatrième Groupe), Patrick Guyomard (Société de Psychanalyse freudienne), Claude Landman (représentant Analyse freudienne, Le Cercle freudien, Le Coût freudien), Charles Melman (Association lacanienne internationale), Jacques Sédat (Espace analytique) présents à la réunion du 12.12.03 avec le Ministre de la santé, le Professeur Jean-François Mattéi, nous font parvenir la réponse suivante à l'interview de Madame Elisabeth Roudinesco donnée à Libération le 13.12.03. L'interview d'E. Roudinesco dans Libération daté du 13-12-2003 sur les propositions faites par le Pr Jean-François Mattéi aux Associations psychanalytiques réunies dans son bureau le 12-12-03 appelle quelques mises au point. Il est vraisemblable que sa qualité d'historienne les lui fera adopter.

Leçon..

Véronique Sidoit
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Leçon… A l'heure où nos politiques témoignent d'un certain goût pour la réglementation des psychothérapies - et de la psychanalyse - en France, il me paraît opportun de faire un retour sur ce qui se passe au Royaume-Uni… Et si, dans un premier temps, mon souci était de faire une sorte d'état des lieux de la situation sur un mode documentaire (j'allais dire journalistique, en “oubliant” combien sont généralement orientées les informations délivrées par les médias), la lecture du Rapport rédigé par le Groupe de Travail délégué pour permettre à l'UKCP de se positionner quant à l'usage du terme de “psychanalyste” témoigne d'une approche tellement partiale et fallacieuse que, forcément le mode “documentaire” n'est plus de mise…. A mon sens, ce rapport montre que le danger qui vise la psychanalyse en tant qu'objet de réglementation, ce à quoi elle objecte par essence, n'est pas uniquement le fait de politiques et de législateurs ; certains de ses plus féroces adversaires semblent être les mêmes qui s'en réclament ! Rappel

Les réactions des psychanalystes à l’article de loi 18 quater sur les psychothérapies

Jean PERROY
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Jean PERROY le 23 novembre 2003 Les réactions des psychanalystes à l'article de loi 18 quater sur les psychothérapies Rappel - En 2001, les associations de psychanalyse ont répondu par une action concertée au projet de reconnaissance légale d'une profession de psychothérapeute, revendiquée par les fédérations de psychothérapie. Le projet de Mme Gilot, repris par Kouchner, s'inspirait alors de la proposition de loi du député vert Marchand, de préférence à la proposition du député UMP Accoyer, jugée « très restrictive ». L'action conjuguée des psychanalystes, des psychiatres et des psychologues a fait obstacle à l'accrochage du projet en question dans la loi « relative aux droits des malades »1.

à quel titre ?

jean-michel Louka
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Jean-Michel Louka D'UN TITRE ?3 Tout analyste est mis à chaque instant, à chaque séance, à l'épreuve de n'être qu'objet -objet de l'analysant. Un objet, cependant paré des plumes du sujet supposé savoir. Un objet, néanmoins, réduit à son semblant. Et l'analyste se soumet à cette épreuve d'une position telle qu'il « … ne s'autorise que de lui-même ». (Lacan, Acte de fondation de l'EFP, 21 juin 1964). D'y ajouter « … et de quelques autres » (Lacan, Séminaire Les non-dupes errent, séance du 9 avril 1974) supplémente assurément quelque chose du « s'autoriser », mais ne complémente en rien la formule. Celle-ci est complète en soi. Alors s'engage quelque chose qui pourra peut-être, après coup, être appelé par son nom : psychanalyse . Cette expérience aura ainsi été porteuse d'un effet de travail, autrement dit d'un dé-placement.

Les psychothérapies et la Loi (suite) décembre 2003

Christian Vassseur
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décembre 2003 LES PSYCHOTHÉRAPIES ET LA LOI (suite) ENTRE FOIRE D'EMPOIGNE ET TRAVAIL D'ÉLABORATION Oui, c'est presque fait (cf. LLPF no 129, p. 10-11): l'amendement Accoyer est bien sur les rails de sa maturation définitive. C'est dire si les confirmations et modifications qui seront apportées lors de sa lecture par les Sénateurs (1), avant son deuxième passage au Parlement, seront particulièrement importantes puisque les décrets d'application qui suivront leur intelligibilité et leur acceptation, dépendront de la qualité de la formulation de l'esprit de la loi, son intention première. Or, à lire et à entendre les réactions des uns et des autres, sans compter les manipulations politico-médiatiques (2) de quelques habitués, il semble que son intention première n'a pas été perçue ou, au contraire, a bien été entendue mais c'est là que le bât blesse. Rappelons le fond que l'amendement déclare et qui

Main basse techno-psychiatrique sur le marché de la parole du sujet

Michel Berlin
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Main basse techno-psychiatrique sur le marché de la parole du sujet ?                                                                                                                            Michel Berlin Le psychanalyste laïque et le psychologue clinicien ne pourraient-t-ils désormais s'autoriser dans l'exercice de leur discipline respective : la psychanalyse et la psychologie clinique, que d'une prescription psychiatrique? Tous les analysants et ceux qui s'adressent à un psychologue pour leur difficulté et souffrance psychologiques seront-ils considérés par la loi comme des malades mentaux sous tutelle relevant de la psychiatrie?

Les leçons qu'il nous faut tirer

Laurent Le Vaguerèse
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Les leçons qu'il nous faut tirer Avec l'annonce d'un recul du Dr Accoyer au sujet de son amendement, il est sans doute temps de faire le point sur la situation telle qu'elle se présente aujourd'hui. Celui-ci a en effet déclaré « Si presque tous les professionnels concernés reconnaissent la nécessité d'apporter sécurisation, information et de développer le droit des usagers (..) le débat a mis en évidence que plusieurs dispositions de l'amendement pourraient être revues dans un esprit de concertation, d'ouverture et de réalisme » (cité par l'Agence Lacanienne de Presse) Cependant, si nous ne pouvons pas ignorer cette déclaration, je voudrais tout de même mettre en garde ceux qui penseraient qu'il est temps de retourner à ses petites affaires après avoir lancé un cri de victoire. Car, si les choses en restaient là, la seule victoire dont à mes yeux nous pourrions être fiers, c'est d'avoir vaincu nos réticences et commencé ensemble à parler du rapport de la communauté des analystes avec le politique soit la société civile et les lois de la Cité.

Sujet (s) ?

Armand Touati
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Editorial d'Armand Touati dans Cultures en mouvement, Mensuel Sciences de l'Homme & Sociétés, N°63, Décembre 2003 Sujet (s) ? Sommes-nous objet ou sujet de notre histoire ? Cette interrogation qui peut paraître triviale concerne aussi bien les individus que les sociétés. Le sentiment que notre existence nous échappe mène certains à une surconsommation médicamenteuse. Ce choix “individuel” s'inscrit dans des temps perturbés où l'espoir d'un progrès paraît bloqué. Les signes d'une telle perception ne manquent pas. L'envahissement de la pornographie comme la surconsommation de tranquillisants soulignent un processus de dépendance. Le projet de réglementation des psychothérapies1 fait écho à ces signes. L'emprise sur le sujet, la tentative de l'asservir à un autre, produit chimique ou image, confirment leurs effets aliénants.

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