Dates:
Samedi, mars 22, 2025 - 09:30 - Dimanche, mars 23, 2025 - 13:00

Adresse

ASIEM
6 rue Albert de Lapparent
75007 PARIS
France
Adresse du site Web: Organisateur(s) du congrès:
Quatrieme Groupe -OPLF
email: contact:

Inscriptions / Informations : quatrieme-groupe@orange.fr

 

Déroulement:

 Samedi 22 mars 2025 de 9h30 à 18h00 et Dimanche 23 mars 2025 de 9h30 à 13h00

Sur inscription (date limite : 20 mars 2025)

« Un homme ça s’empêche », selon la célèbre formule d’Albert Camus. Un tel énoncé n’est pas sans échos avec le renoncement pulsionnel que Freud appelait de ses vœux et qu’il envisageait à même d’élever « la conscience de soi lors des progrès de la spiritualité ? ».

Le travail qui incombe à chaque sujet au fil du renouvellement des générations concerne la manière singulière dont il renonce à donner libre cours à son « désir d’être tout » (Bataille), à la destructivité et à l’auto-destructivité corrélées et qui atteignent aujourd’hui une puissance inédite, aux plans individuel et collectif, avec les progrès des technosciences et les mille et une facettes des revendications identitaires.

Qu’en est-il de la créativité singulière et de l’invention à partir de laquelle le sujet contemporain ouvre des possibles, dans le même temps où il se doit de se délester de son omnipotence mortifère ? Comment renonce-t-il à la haine tapie au cœur de l’homme et de ses dérives narcissiques, sans se déprendre de la puissance pulsionnelle qui l’anime ?

Dans un monde en voie d’uniformisation et paradoxalement toujours plus inégalitaire et dominé par des états autoritaires, les sociétés « démocratiques » poussent les sujets à une jouissance sans limite, conduisant à une consommation exponentielle des choses, de la nature et des êtres. Chaque sujet court ainsi le risque de se délier de sa dette d’altérité dans une réification de l’autre et de soi-même, faisant ressurgir le spectre d’un retour de la barbarie.

Comment alors pour les psychanalystes, dans le travail de la cure, maintenir l’œuvre bienfaisante et créatrice de l’abstinence et de l’attention en égal suspens, le goût, le désir et le besoin de la parole et de l’écoute ? Comment le travail de culture peut-il permettre d’investir le renoncement comme un gain pulsionnel, pour les individus, la société, « l’espèce humaine »?

Si à suivre Freud nous considérons que « L’homme ne renonce jamais à rien, tout au plus accepte-t-il le troc », comment dans les temps actuels, allons-nous, ensemble et séparément, consentir aux sacrifices nécessaires et à l’investissement du déplaisir au service de la vie (Zaltzman) ?