Dates:
Samedi, avril 1, 2023 - 09:30 - Dimanche, avril 2, 2023 - 17:00

Adresse

FIAP Paris
30, rue Cabanis
75014 Paris
France
Adresse du site Web: email: Déroulement:

Samedi 1er avril 2023 9 h 30 : Accueil 10 h – Ouverture : Dominique Noël, Présidente de l’EpSF Samedi matin 10 h 15-11 h 15 – Présidente Élisabeth Leypold Gérard Bailhache : Que remplace le vivant ? Roland Meyer : Du structuralisme à la topologie 11 h 30 – 12 h 30 – Président Claude Garneau Ghislaine Capogna-Bardet : Le poète, le poème et le vivant Marie-Jeanne Sala : Se souvenir du futur Samedi après-midi 14 h 30-16 h – Président Cyril Saint-Marc Nils Gascuel : Le transfert lacanien est-il un cogito cannibale ? Sylvain Gross : Le signifiant et le vivant, la lettre et la mort Pause 16 h 30-18 h – Présidente Helena d’Elia Pierre-Antoine Fabre : Les bêtes de l’Arche Manuel Coloma : Zoológicas lacanianas 18 h – pot Dimanche 2 avril 2023 Dimanche matin 9 h 30-10 h 30 – Présidente Martine Da Costa Nicole François : Lacan lanceur d’alerte Marcus Coelen : L’embryologie chez Lacan : quelques observations et ­remarques  10 h 45-12 h – Président Charles Nawawi Olivier Gascuel : Que nous dit l’ADN ? Élisabeth du Boucher-Lasry : Les phénomènes psychosomatiques et le ­savoir de l’analyste sur le vivant Dimanche après-midi 14 h-16 h – Président Éric Castagnetti Solal Rabinovitch : Négativités du vivant  Eduardo Vidal : Substance vivante/jouissante Annie Tardits : D’où vient qu’on dise, « nous, vivants » ? 16 h – Clôture : Hubert de Novion

Au confluent de plusieurs courants de pensée (anthropologie, philosophie, écologie…), chez des artistes aussi, un discours se répand donnant une place majeure au vivant, désignant ­l’humain comme un vivant parmi les autres. Comment l’entendre ? Le vivant est-il en train de devenir un signifiant maître remodelant la subjectivité de notre époque ? Fait-il signe d’une subjectivation de la blessure, infligée selon Freud à l’humain par la ­recherche biologique darwinienne, qui soulignerait « le ­caractère indélébile de sa nature animale » ? Pourrions-nous y lire plutôt la marque d’une désubjectivation dénudant l’individu et éclipsant le sujet de la parole ? Nous ne savons pas, dans le champ analytique, ce qu’est la vie ; mais nous savons qu’il n’y a pas de jouissance sans la vie, qu’un corps vivant est condition d’une jouissance. Nous savons que le signifiant aussi est cause de ­jouissance, qu’il affecte le vivant dans l’humain. Corps, jouissance et signifiant sont donc liés, d’un lien énigmatique qui constitue le réel auquel nous avons affaire, en particulier dans certains symptômes et maladies. « Le mystère du corps parlant », du corps parlant et sexué, est un nom donné par Lacan à ce réel ; l’impossible écriture du rapport sexuel en est une autre formulation dans le savoir qui s’en construit. Les sciences du vivant ont affaire à un autre réel, elles en construisent un autre savoir capable de déterminer les ­humains, parfois au cœur de l’énigme : en témoignent les transformations de la reproduction sexuée. Depuis plus d’un siècle, ces deux champs d’un savoir sur le vivant se croisent, s’ignorent, ferraillent. Les querelles étiologiques (diagnostics, causalités) et leurs conséquences pratiques (marché des thérapeutiques, ­politiques de ­santé mentale) virent à la bataille ; c’est un effet de ­l’intrication de plus en plus serrée du discours de la science avec le discours du maître modifié par le discours capitaliste. Pour penser le désir et la pulsion, la psychanalyse prend en compte le réel du vivant chez l’humain parlant ; Freud en vient à inventer la pulsion de mort, Lacan place la vie dans la structure réelle qu’en écrit le nœud borroméen. Leurs avancées nous ­encouragent à questionner, avec des chercheurs d’autres ­savoirs, ce que dit le vivant.

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