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Claude HALMOS est notre invitée au séminaire " travail et psychanalyse" le mardi 7 mas 2017 à Espace Analytique
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Dates
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acces:
Adresse
Présentation libre
Espace analytique
12, rue de Bourgogne, 75007 Paris
Séminaire "travail et psychanalyse" le mardi 7 mars à 20H30
Depuis quelques décennies le chômage est très présent dans les discours publics. Il fait et défait les gouvernements il faut compter avec.
Mais qu'en est-il de son vécu ? Vécu effectif ou son appréhension par la masse des salariés qui en ressentent les effets.
S'il y a le chômage comme chiffrage, comptage il y a les chômeurs comme sujets et citoyens qui ne se réduisent pas à une variable statistique, chômeurs dont il est implicitement question pour s'en soucier voire pour les blâmer, chômeurs que l'on compte, décompte, mais qui comptent pour peu ou pour rien, surnuméraires, disait Robert Castel, ne trouvant pas littéralement à se placer. Chômeurs dont la réalité n'est pas à chiffrer mais à déchiffrer dans une pratique clinique à l'écoute de cette condition.
Ce vécu, pouvant être dramatique en regard de la morbidité qui l'accompagne, reste peu considéré dans le champ du soin psychique.
Peu considéré comme si dans l'ombre il devait rester, rester dans l'ombre du travail ? Ou comme si les psys quelque chose ne pouvaient pas le considérer en soi car ne rentrant pas dans leurs catégories ? Pourtant la psychanalyse a vocation à s'intéresser à ce qui n'est pas en pleine lumière, mais comment peut-elle aborder une question éminemment sociale quand son objet est centralement les formations de l'inconscient, l'infantile, l'intime, tant bien même la frontière entre le social et le subjectif aurait été balayé à considérer avec Lacan qu'il n'y a pas de distinction entre psychologie individuelle et sociale ?
C'est à être questionné par les ravages de la crise dans ses retombées psychiques que nous avons été conduits à inviter Claude Halmos le mardi 7 mars à 20h 30 avec qui nous nous entretiendrons à partir de son ouvrage :
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Editions Fayard et au livre de poche :
Aujourd’hui, la crise économique n’épargne plus personne. Et elle n’épargne plus rien. Perdre son travail, craindre de le perdre, voir ses possibilités de consommation se réduire comme peau de chagrin, être témoin du malheur des autres et redouter d’en être à son tour victime : ces épreuves atteignent l'individu au-delà du simple stress. Car ces coups ne sont pas seulement des atteintes à un «avoir», ils sont autant de blessures infligées à notre «être». La crise économique a enfanté une autre crise, une crise psychologique qui érode, corrode, lamine les cœurs, les corps et les têtes. Or, de cette crise, nul ne parle : ni les politiques, ni les médias, ni les « psys ». Ce silence a de graves conséquences sur les individus; il renforce leur angoisse et les enferme dans une honte qui n’a pas lieu d’être.