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Croyances et religions
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Croyances et Religions
Quels effets en psychiatrie, psychothérapie
et psychanalyse?
Pourquoi a-t-on besoin de croire? Comment articuler la question de la croyance et du religieux ? Comment comprendre ces situations où l'emprise peut conduire au passage à l'acte ? Quel impact croyance et religion ont-elles aujourd'hui sur la psychothérapie, la psychiatrie et la psychanalyse?
Le phénomène religieux est peu étudié en psychiatrie et en psychopathologie. Or, partout dans le monde, l'actualité montre l'emprise du fait religieux à l'origine de situations de radicalisation. Les fanatismes religieux, idéologiques ou politiques font aujourd'hui leur retour, défendant des « causes et vérités sans faille ». La position idéologique radicale ne tolère aucun doute ou incertitude. Elle commande une action et la justifie.
Quelle forme prend la croyance religieuse dans les délires et les troubles psychopathologiques? Comment les diverses formes émergentes actuelles de religiosité influencent-elles la pratique clinique dans ses différents aspects ?
Psychiatres, psychanalystes, médecins, écrivains, philosophes, théologiens... apportent leurs réponses.
Les auteurs : Alexandre Aiss, Patrick Bantman, Hervé Bentata, Sylvie Benzaquen, Viviane Chétrit-Vatine, Henri Cohen-Solal, Christine Condamin, Alain Deniau, Antoine Devos, Maurice Dorés, Jocelyn Hattab, Serge Hefez, Philippe Huguelet, Muriel Katz-Gilbert, Lysiane Lamantowicz, Patrick Landman, Patrick Mérot, Jean-Jacques Moscovitz, Esther Orner, Maxime Pouvelle, Dominique Rividi, Richard Rossin, Raymonde Samuet-Roubah, Annie Serfaty, Dominique Tourrès-Landman, llan Trêves, Jacques Vigne, Eva Weil, Simone Wiener, Michel Gad Wolkowicz.
22 € TTC France
ISBN: 978-2-84835-475-0
Visuel de couverture: © "Jérusalem blanche". Techniques mixtes sur toile. 130 x 97 cm (détail). Alain Kleinmann. "Réponses". Sculpture en gesso.
9"782848"354750"
EDITIONS IN PRESS
www.inpress.fr
Publié avec le soutien de l'ADEPERC
Sous la Direction de Patrick BANTMAN Éditions IN PRESS Paris 2018
Les actes des deuxièmes journées franco-israeliennes de psychiatrie-psychothérapie- psychanalyse qui se sont tenues sur ce thème en novembre 2017 à Jérusalem sont publiés dans cet ouvrage.
Ce colloque se situait à la croisée de plusieurs approches, ce qui fait l’intérêt de ce recueil : Il part en effet du constat que le phénomène religieux est peu étudié en psychiatrie et en psychopathologie. Il soulève deux questions importantes : Pourquoi éprouve-t-on en tant qu’être humain le besoin de croire ? Comment articuler la croyance et le religieux ?
Selon Henri Atlan « Les croyances demeurent un rouage essentiel de notre rapport au monde, une articulation fondamentale de la pensée indispensable à la connaissance, l'intelligence et la liberté. » Julia Kristeva souligne : « L’être humain n'aura pas d'existence sans l'idée de croyance non pas en la religion, mais croyance en la possibilité d'exister qui porte tout l’être. »
Même dans notre monde qui se veut rationnel on ne peut pas s’affranchir des croyances. Sigmund Freud, optimiste, pensait que la croyance disparaîtrait : « L'abandon de la religion aura lieu avec la fatale inexorabilité d'un processus de croissance » écrivait-il dans L'avenir d'une illusion. Il ne soupçonnait pas l'importance que prendrait le fait religieux dans le monde contemporain ainsi que les mutations que ces manifestations entraîneraient.
Ce colloque de Jérusalem, ville où la religion est omniprésente, s'est centré sur la manière dont les formes émergentes actuelles de religiosité sont amenées à influencer la pratique psychiatrique et psychanalytique dans ses différents aspects. Il y a des croyances qui rendent malade : voire les processus de radicalisation, mais il y a aussi des croyances qui soignent ou qui étayent les processus de soin comme le montre le travail avec les psychotiques qui a retenu l’attention de plusieurs intervenants. La fonction des croyances , quelles qu’elles soient, n’est-elle pas de maintenir l’homéostasie du psychisme ? On ne peut échapper totalement à une modalité ou une autre du croire, encore faut-il se rappeler que l’on peut toujours changer de croyance : elle n’est qu’un objet substituable.
Les 28 interventions ont été regroupées sous cinq rubriques qui organisent l’ouvrage
Il serait peut-être fastidieux de citer chacune de ces communications, je pense que le lecteur saura trouver les pistes qui l’intéressent et se confronter à celles qui le surprendront. Pour ma part j'ai été très intéressé, entre autres
Je reprendrai volontiers en conclusion et comme une invitation à lire cet ouvrage un fragment de l’intervention de Viviane Chetrit-Vatine :
« Pour Levinas la croyance (ne vient pas de la détresse mais plutôt de la déstabilisation du sujet dans son bien-être, déstabilisation provoquée par la rencontre avec l'autre. Je soutiens que cette croyance autant que l'éthique, ne relève ni de la culpabilité, ni d'une nécessité de survie et donc sollicité par la détresse, c'est-à-dire ni d’une position masochiste ni d’un narcissisme en péril, mais d’une capacité humaine spécifique, la capacité matricielle située en amont de tous ces déterminants mêmes s'ils peuvent en participer et fonctionner virtuellement comme bruit et brouillage. Il me semble important, dans le cas de nos interventions psychothérapeutiques de donner leur place aux différentes sortes de croyance tout en veillant au développement éventuel d'une plasticité suffisante, qui ne donnerait pas la suprématie quant au fondement de la croyance à la seule détresse (in fine, notre travail devrait permettre une transformation réitérée des pulsions sexuelles de mort en pulsions sexuelles de vie, et avec elles, l'éventualité de la mise à découvert de la potentialité chez chacun d’une capacité de croyance/confiance et, relié à cette capacité, celle d'une capacité agrandie de responsabilité pour l'autre. ».
Frédéric ROUSSEAU