Je désosse une amie
Connaissance de l'inconscient
Patrick Merot est membre de l'Association psychanalytique de France. Il a publié en 2014 «Dieu la mère», trace du maternel dans le religieux.

Patrick Merot

Je désosse une amie

Ce titre aimable - il provient d'un rêve - s'applique ici à la psychanalyse, peu à peu désossée avec soin et amitié, et à ses disjecta membra, la chair de ses mots, consignés dans un journal de voyage qui pourrait être dédié à Nicolas Bouvier, le grand voyageur de L'Usage du monde, et à son « insuffisance centrale de l'âme».

Le voyage est prenant. Concret, géographique, ethnogra­phique parfois, avec récits, carnets réellement tenus, lectures variées, il se fait exploration du psychisme, par fragments, en intégrant les éléments d'une recherche clinique particu­lièrement attentive. « La Viande et le Verbe auraient dû vivre dans deux mondes séparés, écrit Valère Novarina. Mais quelque chose est survenu qui a divisé la chair en deux, et qui nous a plongés dans l'état sexué, qui est un état de sépa­ration.» Ce sont ces deux mondes que le psychanalyste rapproche dans un livre étonné, délicat, extraordinairement civilisé. Par moments, un personnage lunaire, appelé Biaise - il n'est pas sans rappeler le Plume de Michaux -, prend le relais de l'auteur, comme un passager clandestin.

782072"796U2"

 

OC?       18-X    G 02078 ISBN 978-2-07-279614-2

 

17€