Une incurable affection du corps humain
Langue Maternelle

Sous la direction de:

Les directrices d'ouvrage : Angélique Christaki, psychanalyste, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie et psychanalyse, chercheure associée habilitée à diriger des recherches à l'UTRPP de l'Université Sorbonne Paris Nord. Hakima Megherbi, maîtresse de conférences en psychologie du développe­ment, directrice adjointe de l'UTRPP, co-directrice de la structure fédérative de recherches MEDIALECT, Université Sorbonne Paris Nord. Les auteurs : Houria Abdelouahed, Thierry Baubet, Angélique Christaki, Thanassis Hatzopoulos, Florian Houssier, Hocine Idir, Evelyne Lenoble, Hakima Megherbi, Françoise Palleau-Papin, Marion Perrin, Jean-Jacques Tyszler.

La langue maternelle en tant que la première langue enten­due - oubliée ou perdue - est celle dans laquelle a baigné le petit d'homme à sa naissance. Elle joue un rôle fondamen­tal pour l'avènement de la parole et pour la construction du rapport de chaque être humain au monde. La langue mater­nelle ne coïncide pas nécessairement avec la langue nationale, ni d'ailleurs avec la langue de la mère, elle peut-être une ou plusieurs; c'est une langue qui habite le corps.

Au passage de la langue maternelle à la langue étrangère s'expérimente quelque chose de l'ordre de l'origine qui solli­cite au plus intime les capacités créatives du psychisme. Les particularités et les ratages linguistiques qui apparaissent au passage d'une langue à l'autre ne peuvent être totalement circonscrits par la linguistique; ils ne peuvent non plus être compris comme un défaut d'apprentissage de langues. Ces ratages portent la marque de la poéticité de chaque langue.

À travers une approche interdisciplinaire et transversale, cet ouvrage interroge ce que les ratés de la langue nous apprennent sur elle.