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Vivre le métissage
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L’histoire coloniale a inventé les métis d’ici ou d’ailleurs. Il n’est de nulle part celui qu’on ne reconnaît pas.
Je suis enfant de mon père – mais ta mère ?
Je suis enfant de ma mère – mais ton père ?
Les fractures sociales peuvent déchirer l’intime du sujet. Alors son itinéraire est moins celui des héritages conjugués que celui de l’appartenance refusée : comment répondre à la question qui suis-je ? sous l’exigence : choisis ton camp ! Soumis à cette injonction paradoxale, le sujet éprouve chacune de ses réussites comme un échec, comme une trahison que n’arrivera pas à compenser une surenchère identitaire.
En identifiant ce processus singulier, Raina Chaussoy psychologue et chercheuse en clinique transculturelle en Océanie, nous invitait à réinterroger la difficulté des constructions identitaires quand la société pose certaines appartenances en termes conflictuels. Et ceci est valable pour tous les métissages.
Au travers de l’étude de plusieurs parcours, ce livre offre des pistes de réflexion pour envisager autrement la question du métissage.