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La question du diagnostic en psychanalyse
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INTERVENANTS:
Dr Fernando de Amorim, psychanalyste
Édith de Amorim, psychanalyste
Chloé Blachère, psychothérapeute, doctorante de l’Université Sorbonne Paris Nord
Ranida Bonamy, psychothérapeute
Sara Dangréaux, psychanalyste
Nazyk Faugeras, psychothérapeute
Jean-Baptiste Legouis, psychothérapeute
Ouarda Ferlicot, psychanalyste
Sabrina Merabet, psychothérapeute, doctorante de l’Université Paris Cité
Sophie Vitteaut, psychothérapeute, doctorante de l’Université Paris Cité
Pour accéder à la plaquette et au déroulement de la journée, veuillez cliquer sur le lien:
https://www.rphweb.fr/details-xlvie+colloque+du+rph+la+question+du+diagnostic+en+psychanalyse+et+en+medecine-811.html
L'association du Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital (RPH) - École de Psychanalyse organise deux fois par an un colloque destiné au plus grand nombre.
Ce XLVIe colloque est intitulé :
" La question du diagnostic en psychanalyse et en médecine "
À l'heure où divers professionnels sont présents dans le champ du soin psychique, de nombreux patients réclament un diagnostic à coller sur leurs symptômes psychiques, corporels et/ou organiques. Cette demande trouve aussi un écho en médecine traitant la « douleur morale » par des outils thérapeutiques issus d’une dénomination médicale. Pourtant, à vouloir « se débarrasser de son désespoir comme on enlève un vieux manteau »[1], cette douleur perdure chez l’être qui, alors, vient rencontrer le psychanalyste.
Dans l’Antiquité, la maladie était interprétée selon une lecture religieuse. Hippocrate, au Ve siècle av. J-C, introduit l’examen clinique et fait reposer le traitement des pathologies sur un diagnostic. Il s’agit d’un tournant épistémologique majeur dans l’histoire de la discipline.
La pratique médicale tient pour prioritaire la pose du diagnostic afin de pouvoir proposer aux patients le traitement idoine. Pour le psychanalyste, la logique diffère : ce qui fait souffrir le patient lors de son entrée en psychothérapie a valeur de symptôme. Le diagnostic structurel en psychanalyse n’est pas tributaire d’un ensemble de symptômes spécifiques : ce qui fait souffrir l’être n’atteste pas forcément d’un diagnostic. Ce dernier se vérifie à partir de l’association libre du patient ; il ne quitte pas le champ du discours. Il donne ainsi les coordonnées cliniques sur lesquelles reposera la conduite de sa cure, « l’indication du nord »2.
Comment, dans l’intérêt du patient, médecine et psychanalyse peuvent-elles tisser une logique de partenariat ? Que représente l’annonce d’un diagnostic ou le surgissement d’une interprétation durant la prise en charge du patient ? Où l’être en souffrance se situe-t-il dans cette problématique commune aux deux disciplines ?
Ce XLVIe colloque sera l’occasion de discuter l’articulation du diagnostic en médecine et en psychanalyse à la lumière des interventions des membres cliniciens de l’École du RPH.
[1]Kressmann-Taylor, K. (1938) Inconnu à cette adresse, Éditions Autrement, 2002, p. 24.
2 Amorim (de), F. (Dir). Manuel clinique de psychanalyse, Paris, RPH-Éditions, 2023, p. 62.