Même si toute création est, au final, individuelle, la composante la plus significative du processus créateur n’est-elle pas la dimension groupale ? Un tel paradoxe est au cœur de ce numéro. En effet, il n’est pas de créateur, dans le champ artistique comme dans le champ scientifique et technique, qui ne soit étayé ou porté soit par le groupe familial soit par le groupe des pairs. Au sein des institutions, comme dans les groupes thérapeutiques, la dimension créative est également à l’œuvre. Quelles formes emprunte le processus créateur dans de telles configurations groupales ? À partir d’exemples et de situations cliniques précises, il s’agira de mettre en évidence les modalités de la créativité aux différents niveaux de leur apparition. Peut-on dire, dans de telles conditions, que la groupalité est le ferment nécessaire de toute création ?