Théâtre en psychiatrie
Henri Cachia, comédien, fasciné par ce lieu magique et les répétitions théâtrales — découverts dans La Moindre des choses, film de Nicolas Philibert (1996) -, n'a eu de cesse de participer à l'atelier-théâtre, pour le fameux spectacle du 15 août, événement majeur de la vie labordienne. L'auteur relate son expérience avec, comme fil conducteur, toutes les étapes, ô combien mouvemen¬tées mais passionnantes, de la création théâtrale Qui va là-bas (15 août 2007). Dessins René Caussanel

LA PSYCHOTHERAPIE INSTITUTIONNELLE... Bien
La Borde! îlot de résistance né en 1953, au beau nmueu
des structures concentrationnaires habituelles.
La Borde, qui tente de réenchanter le monde par une révolution perpétuelle au gré des multiples réunions quotidiennes et d'une politique de remise en question perma-nente empêchant de figer les rapports soignants et soignes. Une expérience de vie sans pareille, bien plus qu'une théorie, avec une absence de hiérarchie rigide, où personne n'a l'avantage de s'installer dans son petit royaume.
Il est aussi question, forcément, du fondateur de ce lieu
mythique : Jean Oury. Bien vite rejoint par son complice de
toujours Félix Guattari, éminent psychanalyste atypique

Il s'agit du témoignage d'un comédien, pensionnaire parmi les pensionnaires, relatant son expérience théâtrale aux côtés des psychopathes, névropathes et normopathes, pour la création du spectacle du 15 août, événement majeur de la vie labordienne. La part belle est faite à ce que cette clinique hors norme accorde d'intérêt à tous les domaines artistiques, sur la durée.

Il est aussi question d'un petit historique sur la naissance de La Borde, depuis l'internat de Jean Oury (référent dans le monde en ce qui concerne la psychothérapie institutionnelle) à Saint-Alban aux côtés de François Tosquelles, en passant par Saumery le premier hôpital qu'il dirigea avant d'arriver à La Borde.

L'accent est également mis sur l'organisation participative de la vie au quotidien de ce lieu mythique, depuis son origine...1953.

Un infirmier africain ayant travaillé dans ce lieu a ouvert un dispensaire en Côte d'Ivoire sur le modèle de La Borde : Labord'ivoire.