Chez nous Lucas Belvaux

 

Nul doute que ceux qui ont vu ou verront le film de Lucas Belvaux, Chez nous, n’en ressortent avec un trouble et des pensées nombreuses.

 

 

 

La salle était bien remplie, dimanche dernier, à l’Utopia, et si quelques applaudissements ont éclaté à la fin, ainsi que des commentaires : « pas de ça chez nous ! », j’étais pour ma part trop affectée pour y prendre part et surtout pour adhérer à quoi que ce soit. C’est un sentiment de désolation, qui m’habitait. Je me sentais triste parce que je ne vois pas comment on peut convaincre ceux qui ne sont pas déjà convaincus, et parce que je ne pense pas pouvoir, plus que quiconque, esquiver la responsabilité de cette situation.

 

 

 

Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? La misère, la solitude, les frustrations, la bêtise, la violence, ont toujours existé. Que certains aient conservé un goût de l’extrémisme et du fascisme, on le sait. Mais que des jeunes, des gens de tous les milieux, qui ont toutes les raisons de se défier, soient séduits, voilà qui nous déconcerte. Pourquoi savions-nous ce qu’était le Front National et pourquoi jeunes et moins jeunes l’ont-ils oublié ? Comment avons-nous cessé d’enseigner, d’éduquer, de transmettre cette histoire qui nous avait été léguée par nos grands-parents (les grands-pères avaient fait Verdun et avaient fait ce qu’ils avaient pu en 1940), par nos parents (nés aux alentours de la seconde guerre mondiale, anti-pétainistes, qui considéraient Le Pen comme une figure carnavalesque tout juste grotesque et hideuse) et par nos professeurs de lycée (lorsque le programme de Terminale allait de 1914 à Yalta) ?

 

 

 

 

 

 

 

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http://www.oedipe.org/spectacle/chez-nous-de-lucas-belvaux-par-dominique-chance

 

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