Usages cliniques d'un concept psychanalytique
Patrick Roux-es tdiplômé d'étude sapprofondies de psychanalyse (Université Paris VIII). Il est enseignant à la Section clinique d'Aix-Marseille et consultant au Centre Psychanalytique de Consultations et Traitement (CPCT) de Marseille-Aubagne. Membre de l'Ecole de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Toulon. 9€

Le réel du vivant et du sexe n'entre dans le monde humain que drapé, filtré par des formations imaginaires et symboliques : les semblants, qui peuplent notre subjectivité et font la trame du lien social. C'est pourquoi Lacan peut dire dans son Séminaire Encore : « La jouissance ne s'interpelle, ne s'évoque, ne se traque, ne s'élabore qu'à partir du semblant. » Le semblant nomme un point fictif mais nécessaire pour saisir le réel. Une conséquence clinique s'en déduit : « Il ne faut pas badiner avec les semblants » (J.-A. Miller)
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En quoi et comment la catégorie de semblant qui ne se réduit ni à l'artifice, ni à l'illusion, ni à la feinte, permet-elle de renouveler la clinique analytique ? Comment accéder au réel par l'intermédiaire des semblants ? Quelles trouvailles le sujet peut-il extraire d'une opération à la jonction du réel et du symbolique ? Nous montrerons que, dans l'expérience analytique, « le semblant coûte aussi cher que le réel » (H. de Balzac).