Capucine Rivière n'est plus

La triste nouvelle est arrivée de son décès des suites d’une maladie laissant peu d’espoir; Capucine nous a quittés à un âge injustement précoce, alors qu’elle avait encore tant à dire, tant à vivre…

La triste nouvelle est arrivée de son décès des suites d’une maladie laissant peu d’espoir, contre laquelle elle s’est cependant battue par tous moyens, avec l’aide précieuse de ses proches et des médecins : comme le cordonnier est le plus mal chaussé, dit le proverbe, le médecin fut il psychiatre ne bénéficie d’aucune ristourne quant à sa vulnérabilité, et Capucine nous a quittés à un âge injustement précoce, alors qu’elle avait encore tant à dire, tant à vivre…

Après des études médicales effectuées à Dijon, tout en s’affirmant comme une militante déterminée, Capucine Milner vient à Paris en 1971, pour y faire sa spécialité, et passer l’internat de psychiatrie. Après son internat, elle s’est pleinement investie dans sa fonction de praticien hospitalier à temps partiel, prenant notamment la responsabilité de l’hôpital de jour du secteur du 17ème arrondissement de Paris. En parallèle, elle a poursuivi sa formation et sa recherche personnelle en psychanalyse, car sa pratique de psychiatre en a toujours été étroitement imprégnée.

C’est sans doute à ce niveau que Capucine a pu autant marquer ceux qui l’ont connue : que ce soit en tant que citoyenne, particulièrement vigilante quant à l’évolution sur le plan politique ou social, ou en tant que psychiatre et psychanalyste, elle a toujours fait preuve de fortes convictions personnelles, alliant à la fois exigence de rigueur dans la pensée, et anticonformisme, y compris vis-à-vis de la psychanalyse, qu’elle s’était appropriée tout en se tenant à l’écart des chapelles. Elle s’était également investie dans une activité syndicale dans le cadre de l’AFPEP-SNPP (société savante et syndicat de psychiatres privés), qu’elle a pu un temps représenter dans le cadre de la Fédération Française de Psychiatrie ; elle était également un membre très actif du Cercle d’Epistémologie en Psychiatrie, qu’elle a beaucoup contribué à développer.

Elle n’avait pas son pareil pour dénicher les textes novateurs parmi les innombrables parutions de notre époque, et pour en partager l’intérêt avec proches et amis.

Capucine était un esprit libre, une femme soucieuse d’être entendue et respectée en tant que telle, elle était aussi une amie d’excellente compagnie, aimant la vie et ses douceurs, d’une grande bienveillance également pour ceux qui avaient conquis son respect : une vraie personne, ou une personne vraie, comment dire, peu prompte à se mettre en avant, mais dont la parole, riche et féconde, nous séduisait d’être aussi dégagée des dogmatismes en tout genre.

Capucine, tu laisses un grand vide et beaucoup de regrets de n’avoir pu plus longtemps partager avec toi la pensée et la pratique de la vie…

Nos pensées attristées vont avant tout à ses enfants et petits-enfants, à ses proches, et à ses patients qu’elle aura sans doute marqués de toute sa compétence et sa délicatesse.

Les obsèques auront lieu vendredi 17 juillet 2020  à 10.30 en l'église St Séverin à Paris, et l'inhumation aura lieu samedi 18 juillet à 10.45 à Fercé sur Sarthe

Les messages peuvent être envoyés à cette adresse :  ensouvenirdecapucine@gmail.com