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Décès de Michel Steiner
Romancier, essayiste, psychanalyste, Michel Steiner nous a quittés le 20 août.
Il fait une entrée remarquée dans le monde du polar en 1998 avec un roman un tantinet délirant: "Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne" (Gallimard), catalogue romancé des abominations commises en psychiatrie. Il poursuit la même année avec "Mainmorte" (Gallimard) où il s'amuse avec régal de la logique du signifiant lacanien. L'assassin y cuisine des corps d'huissiers et fait cuire chaque morceau différemment. A la fois jubilant, délirant et rigoureux. D'autres polars suivront. Il est également l'auteur de "Freud et l'humour juif" (in-Press), chapitre manquant à l'ouvrage de Freud sur le mot d'esprit, piqûre de rappel des bases de l'art psychanalytique. "Le Kol Nidre, étude psychanalytique d'une prière juive" (Hors commerce éditions) était à ses dires l'ouvrage dont il était le plus fier où il résout dans une enquête brillante une énigme théologique plus que millénaire. Il venait de terminer un nouveau roman à paraître prochainement.
Un être intelligent, malicieux, enjoué, d'une grande culture et discrétion, d'un tact rare pour être souligné. Merci beaucoup Michel Steiner.
Anne Djamdjian