Communiqué Stop DSM

COMMUNIQUE  du Collectif Initiative pour une Clinique du Sujet STOP DSM : Jean-Claude Aguerre, Guy Dana, Marielle David, Francis Drossart, Tristan Garcia Fons,Nicolas Gougoulis, François Kammerer, Patrick Landman, Claude Léger,  Jean Baptiste Legouis, François Leguil,Geneviève Nusinovici, Bernard Odier, Michel Patris, Gérard Pommier, Louis Sciarra, Jean-François Solal, Dominique Tourrès Landman, Jean-Jacques Tyszler, Alain Vanier

Au moment où le DSM 5 est publié en français nous tenons à réaffirmer notre opposition radicale aux fondements et à l’utilisation de ce manuel.Depuis plus de trente ans, le DSM  a imposé sa domination sur la psychiatrie mondiale. Conçu comme un instrument statistique pour la recherche épidémiologique et pharmacologique, il a, petit à petit, envahi l’ensemble des domaines de la psychiatrie et, en particulier, l’enseignement aux différents acteurs de la santé mentale, ainsi que la pratique clinique.Se voulant un instrument  de renouvellement et de modernisation de la démarche diagnostique et de sa fiabilité, il a échoué : les diagnostics qu’il répertorie ne sont ni fiables,  ni valides, comme le prouvent la généralisation  des comorbidités. Qui plus est, ils ne sont pas vraiment utiles pour la recherche scientifique.

Le DSM a contribué à détruire les bases de la clinique traditionnelle au nom d’un espoir dans l’arrivée prochaine de marqueurs biologiques, qui ne sont pas au rendez vous. Il a  ainsi, en soutenant cette croyance, fait le lit du pire réductionnisme scientiste en privilégiant le modèle biologique et médical, au détriment de l’environnement social et de la réalité psychique. Sa démarche, fondée sur une mise en coupe réglée, comportementale, des troubles mentaux, a brouillé la ligne de partage entre le normal et le pathologique, entraînant des fausse épidémies, l’invention de chimères, une surpathologisation des émotions et des comportements,  jusqu’aux excès  qui font partie de la vie, avec des surdiagnostics,  en particulier chez les enfants.

En isolant les troubles mentaux de leur contexte d ‘apparition, il en a fait des cibles privilégiées  pour les médicaments  et a favorisé la surprescription en abaissant les seuils d’inclusion.Le DSM, qui n’a aucun fondement scientifique solide, s’est imposé néanmoins comme instrument de référence de l’économie de la santé et des pratiques d’évaluation des administrations sanitaires. Il a permis le développement d’une pensée unique, d’une novlangue, ruinant les conditions  d’un débat scientifique honnête  dans le champ de la santé mentale d’autant que les conflits d’intérêts qui ont émaillé son histoire, ont créé une grave crise de confiance, de légitimité  et de fiabilité au sein de la psychiatrie mondiale.

Pour toutes ces raisons cliniques, éthiques, scientifiques et de santé publique, nous appelons à récuser la référence au DSM 5, à utiliser préférentiellement  la CFTMEA  (la Classification française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de L’Adolescent) et la future CFTMA(classification Française des Troubles Mentaux de l’Adulte) qui va paraître à la fin de l’année 2015 , et à ouvrir un large débat sur les classifications.

OFFICIAL STATEMENT of  The Collective Initiative for the Clinic of the Subject STOP DSM:On the occasion of the publication of the French version of the DSM 5 (fifth edition of the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), we wish to reaffirm our radical opposition to the foundations and use of the Manual. For more than thirty years, DSM has dominated the world’s psychiatric community. Originally a statistical tool intended to serve epidemiological and pharmacological research, it progressively invaded the entire field of psychiatry and especially its teaching to the different mental health actors, as well as its clinical practice.

The DSM has failed in its effort to renew and modernize the diagnostic procedure and its reliability: the diagnostic categories listed in it are neither reliable nor valid, as the generalization of comorbid disorders clearly shows. Moreover, their usefulness for scientific research is equally dubious. The DSM has helped destroy the foundations of traditional clinical psychiatry, in the name of a hope for a soon-to-come discovery of biological markers, a hope that has failed to materialize. In supporting this belief, it has created a fertile ground for the worst kind of scientific reductionism, favoring the biological and medical model over the social environment and psychic reality.  Its approach, based on the systematic behaviorist exploitation of mental disorders, has blurred the lines between the normal and the pathological, giving rise to false epidemics and chimeras, encouraging the over-pathologizing of emotions and behavior, including the extremes that are part of human life, as well over-diagnosis, especially concerning children. Separated from the context in which they manifest, mental disorders have become the priority targets of medication, leading to over-prescription by lowering the inclusion thresholds.

The DSM, which lacks any kind of solid scientific basis, has nevertheless become the reference tool for the entire healthcare economy and the assessment methods used by healthcare authorities. It has encouraged the development of a uniform way of thinking and a kind of newspeak, destroying the conditions of a honest scientific debate in the field of mental health; because the numerous conflicts of interests in its history, it has also created a severe crisis of trust, of legitimacy and reliability within the world’s psychiatric community.

For all these clinical, ethical, scientific and public health reasons, we call for a rejection of the DSM as a reference. Instead, we encourage clinicians to refer to the CFTMEA (The French Classification of Child and Adolescent Mental Disorders), as well as the future CFTMA (French Classification of Adult Mental Disorders), which will be issued in late 2015, and open up a wide public debate on the questions surrounding these classifications.

Comments (3)

La psychanalyse récolte ce qu'elle a semé en cent ans avec son noyau pathogène pour tous, toute la santé mentale et psychologique, universitaire, utilisent ce noyau pathogène c'est lamentable ! Pourquoi venez vous vous plaindre maintenant qu'elle inclus des pathos pour tous ? Les DMS n'ont fait que traduire ce noyau , ainsi pour un dépressif on le soigne avec : des antidépresseurs, des régulateurs d'humeur, des dépakote pour le cerveau central, le dépakine je le rappelle servait dans le temps au épileptique, des correcteurs de ces médicaments même genre tremblotte, bref c'est la psychanalyse fredo-lacanienne qui a prouvé que nous avions tous un noyau pathologie, alors nous sommes tous fous ! pour une simple dépression on fera ingurgiter à l'homme des médicaments pour les psychotiques, des neuroleptiques pour schizophrène, des anti dépresseurs divers et pour comble de tout des correcteur des dégâts que ces médicaments induisent sur le corps ! Je viens de faire un livre à ce sujet, je suis contre le noyau pathogène en psychanalyse ! ça ne vous arrive jamais de remettre en question la façon de travailler l'inconscient, depuis cent ans quand même ! Nous sommes tous responsable de ce fait, en ce moment je travaille pour prouver que le noyau pathogène n'existe pas, c'est le travail inconscient qui l'induit et la façon de travailler l'inconscient qui est nocive ! Ce livre s'appelle : Le Grand Scandale du Jeu de La Mort, La Santé Pervertie
Marie-Lise Ehret
Psychanalyste

Traitement DMS expérimenté à faire circuler
Sur femme 60 ans
Sans aucun traitement
Essai juste avec anti psychotique et régulateur d’humeur

Première expérience

Abilify 15 mg un comprimé
Constats trois quart d’heure après
Vue trouble 3mm
Sueur froide –haut trempé- 5 mn
Puis, nausée, vomissements 7 mn
Ensuite malaise

Alors j’ai compris pourquoi on donnait du Dépakote, que l’on réservait dans le temps aux épileptiques, il faut généralement avoir dans le sang régulièrement deux comprimés 500, ainsi le régulateur d’humeur et anti-psychotique déclenche des crises d’épilepsie

Deuxième expérience :
Avec deux comprimés, généralement prescrit pour tous
Même symptômes et malaise à la fin

Traitement DMS 5 complet
Séroplex 20 , antidresseur
Depakote 500 antiépileptique deux comprimés
Abilidy 15 deux comprimés
Lysanxia pour angoisse
Loxapac 25 deux par jour minimum
Lepticure , correcteur de tous ces médicaments du corps qui tremble à saturation pas toujours efficace d’ailleurs.

Résultat du traitement complet :
Tremblements des membres inférieurs
Prise de poids au bout de six mois, de 53 kg à 67 kg

Marie-Lise EHRET
Cobaye, j’ai bien savoir de quoi je parle.

Présenter doléances.

L'humain n'est pas accessoire.
Tout le monde est d'accord.

Le DSM est plein d'annexes.
Tout le monde est d'accord.

Tout le monde est annexé.
Personne n'est d'accord.

Être annexé au savoir de l'autre ; c'est pourtant moderne , dites-moi.
Le contradictoire serait-il caché derrière l'écran.

Vice rédhibitoire le malade institué ; but inavoué l'éduquer.

Insensé ? Pas sûr.

Demain, on en saura plus sur l'annexe de la page suivante.La science ; quand même.