Usage du titre de psychothérapeute : « nouvelles du front »

Usage du titre de psychothérapeute :

« nouvelles du front »

Il est, sinon inutile, du moins trop long de rappeler ici l’ensemble des péripéties ayant jalonné la mise en place de la loi, du décret et des arrêtés relatifs à l’usage du titre de psychothérapeute.

Mentionnons simplement qu’après la publication du décret et en particulier de son annexe, un recours en Conseil d’État a été déposé, dont nous ignorons quelle sera l’issue.

En attendant, néanmoins, les Agences Régionales de Santé (ARS) s’organisent pour mettre en place :

— les commissions qui agréeront les établissements aptes à délivrer les formations en psychopathologie clinique requises pour ceux qui veulent faire usage du titre de psychothérapeute,

— les commissions qui permettront aux « psychothérapeutes» actuels (médecins, psychologues, psychanalystes et « ni / ni »), ayant au moins 5 ans d’expérience, de pouvoir être reconnus comme tels sur la foi d’une série d’attestations qu’ils fourniront.

Par ailleurs, un certain nombre de collègues psychologues commencent à demander aux universités, et aux départements et UFR de psychologie, des attestations qui pourraient leur permettre de constituer ce dossier de demande de reconnaissance comme psychothérapeute, et entre autres des attestations de justification d’une formation en psychopathologie clinique.

Le Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP), reprenant l’initiative d’Albert Ciccone et de ses collègues lyonnais, a décidé de proposer à ses membres, maîtres de conférences et professeurs des universités ayant des responsabilités pédagogiques dans le champ de la psychopathologie clinique, de délivrer aux diplômés de leurs universités respectives une attestation précise répondant à ce qui est demandé dans les annexes 1 et 2 de l’arrêté du 9 juin 2010 relatif à l’inscription au registre national des psychothérapeutes, à savoir des documents attestant de la formation en psychopathologie clinique de ces diplômés, du niveau de cette formation, de ses contenus, de son volume horaire et de la nature des stages effectués.

En pièce jointe figure ce modèle.

Cette attestation est en premier lieu, bien sûr, destinée aux collègues praticiens soucieux de faire reconnaître cette pratique pour pouvoir user du titre de psychothérapeute.

Mais elle a aussi pour but, de facto, de montrer aux ARS, à qui elle est destinée, que la formation initiale délivrée à l’université dans le cadre des anciens DESS et des actuels masters de psychopathologie clinique, dépasse largement les attentes, le programme et les volumes horaires de la formation supplémentaire (en psychopathologie clinique !) maintenant demandée pour faire usage du titre de psychothérapeute. Et, plus généralement, de faire reconnaître l’absurdité de l’exigence inhérente au décret du 20 mai 2010 et à son annexe, demandant aux psychologues « cliniciens » de recommencer la formation même qui les avait conduit à se voir délivrer leur diplôme professionnel.

Ce pourquoi cette attestation pourrait continuer à être délivrée, à toutes fins utiles, aux jeunes diplômés en psychopathologie clinique.

Une plate-forme d’observation et de suivi de ces mesures est en cours de constitution.

Contacts : Alain Abelhauser (Président du SIUEERPP), Mohammed Ham (Secrétaire général du SIUEERPP), Albert Ciccone.